mercredi 26 mai 2010

Coupe du Monde 2010 : Afrique du Sud

L’Afrique et, L’Afrique du Sud, terre de nos ancêtres pour accueillir ses enfants hybrides en Coupe du Monde 2010.

L’Afrique va accueillir dans quelques jours ses enfants disséminés dans le monde par le cours de l’histoire de la traite négrière. Ils viendront de la France, du Portugal, Brésil, Costa Rica…Une expédition de communion avec les cordons de leurs ancêtres fort longtemps ensevelis. Aucune surprise si l’équipe de France est constituée à 70% des enfants de couleur. La sélection des joueurs devra tenir compte de cette réalité ; et les entraineurs de ces pays sont suffisamment conscients du fait. Chacun, devra revenir se ressourcer et se sentir chez soi.
La Coupe du monde en Afrique, et en Afrique du Sud revêt un contexte particulier. L’Europe centrale et l’Amérique du Sud sont un village planétaire depuis des lustres avec cette cohabitation des races à la faveur de la traite. Les Pays comme le Brésil, la France et quelque peu l’Angleterre l’ont compris belle lurette. Chacune de ces nations a su exploiter le potentiel des hommes de couleur pour bâtir son équipe de football. Ce sont des équipes cosmopolites. Thierry Henri, William Gallas, Lansana Diarra, Malouda, Ronaldhino, Sol Cambell, Miguel, Boateng ; Defoe … constituent l’ossature des ces équipes de football…
En France, par exemple, les africains français constituent la cheville ouvrière d’une équipe sans partage. L’Afrique est assoiffée de revoir et reconnaitre les siens à travers cette race dispersée par l’Histoire de la Traite Négrière. Le Brésil, le Costa Rica, le Portugal… et bien d’autres ne seront jamais en décoloration contre les africains purs de l’Afrique.
La terre de nos ancêtres va accueillir dans bientôt ses enfants loin des prodiges. Les silhouettes ancestrales planeront et les accompagneront pendant leur séjour. Pour la petite histoire, c’est à tort que les voix se sont élevées contre la main de Thierry Henri. Une main sacrée, celle de ses ancêtres présents ce jour au stade de France. L’Afrique a raison à tout moment de réclamer ses enfants.
Pour les africains de France français, l’essentiel avait été fait ce jour. Il faut être en Afrique, en Afrique du Sud. Une France en Afrique sans l’Afrique acculturée devrait être nostalgique, pour ceux dont l’identité raciale ne cause de doute à personne.
Les héroïques et entêtés Irlandais, ne l’avaient jamais compris. La France de Thierry Henry, de Lass Diarra², Malouda, Anelka, Govou, Gallas… voulait marquer d’une empreinte l’histoire d’une Afrique France en Afrique. Leur ténacité a été remarquée. Ils ont mouillé le maillot pour confirmer aux vrais français, que L’Afrique est le vivrier de la France des vrais français, et que l’Afrique reste le berceau de la civilisation et de l’humanité. Chacun a, quoi qu’on le dise, son histoire et sa culture. Moïse et Joseph en sont de véritables inspirations dans la Bible. Même étant façonnés par la civilisation égyptienne, ils ont défendu valablement la cause de leurs peuples respectifs.
Les médias français ont évoqué avec retenue « la supposée » main de Thierry et de Gallas. Une double faute de deux africains de France épris de victoire, ajoutée à celle d’appréciation du corps arbitral. Attention à la coupe du Monde. Les enjeux sont grands. Il est temps pour que la FIFA recycle ses arbitres et mette sur pied un dispositif pour éviter les débordements des spectateurs africains en cas de situation similaire lorsqu’un pays africain en sera victime.
Tout le déferlement des joueurs africains de l’équipe de France pouvait donc s’expliquer aisément à l’instar de Djibrill Cissé, Patrick Viera et dans une certaine limite Makélélé et bien d’autres. Le sélectionneur camerounais le Guen l’a si vite compris en militant pour la sélection de Matip, Assou Ekotto ; de Djeng et dans une moindre mesure de Ngok de Liverpool malheureusement. Quant au sélectionneur français Domenech, il devra cogiter suffisamment pour la liste des 23 ne sera plus une surprise pour personne et ne « colorera » plus le Pen de rage. Les enjeux de cette coupe du Monde sont aussi culturels que sportifs.
Ben Bella
Ben.bella@live.fr

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