De toutes les trois Régions septentrionales, celle de l’Extrême – Nord est la plus densément peuplée et la moins scolarisée. Selon le recensement de 1987, on y dénombre 1 855 678 habitants. La double qualité de la population de cette province est qu’elle est très jeune et qu’elle double tous les 20 ans.
Si on reste dans la ligne des projections démographiques, on y dénombrerait actuellement près de 3'200’000 habitants. Ainsi, cette Région qui, du point de vue superficie, constitue le 12ème du territoire national, abriterait à elle seule le 5ème de la population camerounaise. La densité y est en moyenne de 80 à 90 habitants par km², alors que la moyenne nationale est de 50 par km². La densité dans les monts Mandara atteint parfois les 200 habitants au km². La notion de surpeuplement tend à se concrétiser ici.
Ainsi donc, nous vivons ce qu’on peut nommer « Le parasitisme ». Les jeunes bien valides passent la plupart de leur temps sous les arbres à jouer à la carte, ou à pratiquer autre activité ne participant guère à leur épanouissement ou au développement de leur société entre autre comme la consommation abusive de la bière artisanale locale qui est moins coûteuse que celle des industries brassicoles, le vagabondage sexuel ou la prostitution entraînant des grossesses non désirées ou alors le gros du lot, l’infection aux IST/SIDA et la consommation de la drogue.
Du fil à l’aiguille, nous pouvons déceler plusieurs causes mais seulement, celle qui détient la plus grande cote est le fait que, certains parents polygames, parce qu’ils ont plus d’une dizaine d’enfant, ne parvient pas à mener à bien la scolarité de ces derniers. Et ceux d’entre eux qui ont eu la chance de faire tout au moins le premier cycle de l’enseignement secondaire général, prenons ce cas par exemple, car c’est ce type d’enseignement qui abonde au Cameroun, n’ont pas de spécialisation ou alors, une formation de base leur permettant d’avoir un dossier de recherche d’emploi convainquant.
Cette situation fait de la Région de l’Extrême – Nord du Cameroun un terrain fertile pour le chômage des jeunes où, sans vergogne, ces derniers sont victime d’exploitation par les privés. Ne connaissant pas leurs droits, ils sont soumis à des exactions arbitraires. Les potentiels employés, face au manque de formation de base de la part de ces jeunes, exploitent avec sapidité cette ignorance, bénéficiant de l’absence des documents légaux les liant à ces derniers. Cette situation ne peut laisser indifférent.
Pourtant une formation, qu’elle soit formelle ou informelle, permet à chaque individu d’avoir une spécialité, tout au moins une qualification dans un domaine précis (Début de solution du chômage en milieu jeune). Le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a comme centre d’intérêt de leur préoccupation, la réduction du taux très élevé du chaumage. Déjà en 2007 il avait pour ordre du jour, le thème : " Pour une croisade contre le chômage des jeunes ", le thème de la rencontre dévoile la préoccupation de toutes ces éminences grises qui, pendant deux jours, ont planché sur un certain nombre de questions dont les réponses sont susceptibles d’apporter une solution durable à ce que le ministre Zacharie PEREVET, reprenant le président de la République, a appelé " cancer social". La démarche du MINEFOP selon ses organisateurs, était non seulement de poser un diagnostic froid, mais aussi de penser les bases d’un nouvel élan.
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