Cela fait plus de 25 ans que les chercheurs sont en quête d'un vaccin pour lutter contre le VIH. Pour la première fois, des essais se sont avérés encourageants. Une combinaison de 2 vaccins testés sur un échantillon restreint en Thaïlande semble avoir eu un impact. Un impact très faible cependant...Faut-il donc crier victoire? Ou plutôt rester vigilant?
D’après une étude réalisée par l’OMS, si tous les malades étaient dépistés et traités immédiatement, l’épidémie du SIDA aurait carrément disparu en 2050.
En effet cette combinaison réduirait de 30 % le risque par le VIH. Ce cocktail vaccinal n’a rien livré de son secret ; les experts restent septiques.
16 000 Thaïlandais ont participé à ce test, la moitié d’entre eux ont reçu la combinaison magique ; deux préparations vaccinales :
· La première utilise le CANARYPOX, un virus de la variole d’oiseau dans lequel on a mis trois gènes du VIH.
· L’autre AIDSVAX, contient un morceau de l’enveloppe du virus di SIDA et essaiera de stimuler le système immunitaire.
Ces deux produits testés séparément n’ont jamais donné un résultat satisfaisant. Alors pour les scientifiques, le mystère du VIH reste entier ; un virus face auquel nous n’avons aucune défense.
Selon le Professeur Willy ROSENBAUM, Président du Conseil National du SIDA (France), « Si un vaccin protège contre la maladie, pour ceux qui sont malgré tout contaminés, il va diminuer l’agressivité de cette maladie. Et sur ce critère là, cet essai n’a rien montré... Il n’y a pas de maladie pour laquelle on n’a pas d’immunité naturelle et pour laquelle on a trouvé un vaccin aujourd’hui. C’est normal parce qu’en fait, ça joue un rôle de starter, mais si on n’a rien à allumer, eh bien on n’arrive pas à obtenir le résultat escompté ».
Lors d »un dernier essai de taille réalisé avec un vaccin du laboratoire MERK, les personnes vaccinées étaient plus nombreuses à être contaminés que celles ayant pris un placebo ; des résultats dérangeants que les scientifiques cherchent encore à comprendre.
D’ailleurs les chiffres de l’ONUSIDA en début Octobre dernier montrent une nette progression du virus du SIDA dans le monde.
Selon le Docteur Peter GHYS, Chef de Division Epidémiologique et Analyse de l’ONUSIDA, « A chaque fois que deux personnes reçoivent un traitement, ce sont cinq personnes qui sont infectés ».
Et pourtant l’accès aux Anti Rétroviraux (ARV) n’a jamais été aussi encourageant. Leur prix a beaucoup baissé et 1,5 million de personnes de plus ont pu en profiter à ce jour.
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